La beauté divine,
Le vol incertain
Se replie et passe ;
Le brûlant désir
Les accompagne ;
De leurs parures
Les voiles Douants
Couvrent les campagnes
Couvrent les berceaux,
Où, pour la vie,
D’une âme pensive,
Les amants se donnent.
Les berceaux se touchent
Les rameaux surgissent,
La grappe féconde
Tombe dans le bassin
Des pressoirs foulants ;
Ils courent en ruisseaux
Les vins écumeux ;
Ils gazouillent à travers les pure*
Les nobles pierreries,
Laissent les montagnes
Derrière eux s’étendre,
En lacs se répandent,
Pour le plaisir
Des vertes collines,
Et les oiseaux
S’abreuvent de délices ;
Ils volent, ils volent
Au-devant du soleil
El des îles brillantes,
Qui sur les flots
En jouant se promènent ;
Là nous entendons
Des chants d’allégresse ;
A travers les prairies,
Nous voyons les danseurs,
Qui en pleine campagne
Sont tous répandus.
Les uns gravissent
Sur les coteaux ;
Les autres nagent
A travers les lacs ;
D autres s’envolent,
Tous vers la vie,
Tous vers les cieux lointains
Des étoiles propices,
De la divine faveur