Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome IV.djvu/262

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dieux de la Grèce, G est un diable aussi ’.

UN ARTISTE DU NORD !.

Ce que je fais aujourd’hui,

A dire vrai, sont de simples ébauches,

Mais je me prépare à loisir

.Pour mou voyage d’Italie.

UN Puriste.

Ah ! c’est mon malheur qui m’amène. Quelle débauche ne fait-on pas ici ! Et, dans toute l’armée des sorcières, II n’en est que deux de poudrées’ !

UNE JEUNE SORCIÈRE. 

La poudre est, comme l’habit, Pour les femmes vieilles et grises ; Moi, je m’assieds sur mon bouc toute nue, Et montre un ferme et joli corps.

UNE MATRONE.

Nous avons trop do savoir-vivre Pour di-puter avec vous ici, Mais, jeune et tendre comme vous oies, Je l’espère, vous pourrirez.

LE MAiTRE DE CHAPELLE.

Trompes de mouches el nez de moucherons, Ne tourbillonnez pas autour de la beauté nue ! Grenouilles sous la feuille et grillons dans l’herbe, Observez donc aussi la mesure !

Une Girouette, tournée à droite.

Une société comme on peut la désirer ! En vérité, de pures Gancécsl Et des cavaliers tous choisis ! Un monde riche d’espérance !

Une Girouette, tournée à gauche.

Et, si la terre ne s’ouvre pas Pour les engloutir tous ensemble,

1. Ce quatrain est dirigé contre Fritz de Stolberg et les théologiens qui se scandalisèrent de l’ode dans laquelle Schiller avait regretté, en poêle, les dieux de la Grèce.

2. Goethe lui-même.

3. Contre les puristes qui avaient critiqué minutieusement les ouvrages de Schiller et de Goethe. Le puriste qui parle ici pourrait bien être Kampe, l’auteur du Robinson de la jeunesse. Kampe voulait purger impitoyablement la langue allemande de tous les mots d’origine étrangère.