Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome IV.djvu/36

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une divinité s’opposait, par des vents orageux, au départ de la flotte, il mena sa lille aînée, Iphigénie, devant l’autel de Diane, et elle tomba, victime sanglante, pour le salut des Grecs. Cela imprima, dit-on, dans le cœur de la mère une haine si profonde, qu’elle se livra aux séductions d’Égisthe, et même enveloppa son mari dans les filets de la mort.

IPHIGÉNIE, se voilant.

C’en est assez. Tu me reverras.

PYLADE, Seul.

Elle paraît profondément émue du sort de la maison royale. Quelle que soit cette femme, elle a sans doute connu le roi, et, née d’une illustre famille, elle fut, pour notre bonheur, vendue sur ce bord. Mais silence, mon cœur, naviguons sagement, avec un joyeux courage, vers l’étoile de l’espérance qui nous luit