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VII

La dernière représentation terminée, le mât de la tente démonté, et ses trois tronçons, et les toiles et les cordages et les accessoires emballés au plus vite dans l’immense bâche, aussitôt, au trot du vieux cheval blanc, s’éloignait des murs de la ville la Maringotte[1].

La maison promenant, du matin au soir, l’existence de ses locataires, par les routes et les chemins ; la maison relayant à onze heures

  1. La Maringotte dans le principe était la voiture du marchand forain courant la province ; ce n’est que par extension et depuis une quarantaine d’années que l’appellation a été donnée à la voiture des saltimbanques. Cette voiture est par eux quelquefois aussi nommée : la caravane, le chez-soi.