Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/199

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ger, n’ayant pas, disoit-elle, la force de lui avouer son mensonge. Le sultan étoit enfermé avec ses mandarins, à qui il donnoit des ordres pour le jour de la cérémonie, qui devoit se faire le lendemain.

Amazan se faisoit un plaisir de procurer au prince de Siam, son élève, ce coup d’œil admirable. Il introduisit le prince dans le palais, d’après les ordres de la sultane ; tout l’intérieur du sérail étoit ouvert, quatre mille hommes étoient sur pied dans les cours, on tiroit le canon, une musique martiale s’entendoit par-tout, et répondoit à des concerts mélodieux de l’intérieur du palais, ce qui formoit un accord parfait. Les