Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/100

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séparée de la princesse, mais qu’il avoit tous les droits d’un époux, et qu’il falloit qu’elle fécondât ses vœux.

La bonne femme n’entendoit pas bien toute la malice du prince, qui ne cessoit toujours de lui demander mille choses pour l’éloigner de l’appartement de la princesse. Une malheureuse circonstance un jour fit qu’elle revint chez la princesse trop tard : elle vit que son imprudence étoit irréparable, et qu’elle avoit manqué aux ordres du sultan : elle sut, en pleurant, se jetter à ses pieds pour lui demander sa grâce, comme si elle avoit commis un crime de lèze-majesté. Elle pleuroit amèrement, et elle n’avoit point la force d’avouer le