Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/101

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cas. Noradin arriva fort à propos pour la tirer d’embarras. Il ne put s’empêcher de rire en considérant cette femme dans le désespoir où elle étoit plongée. Le sultan lui dit : Prince, vous paroissez instruit de son affliction, et, à ce qu’il me semble, elle n’est point aussi grave que nous l’annonce cette pauvre Silvia ; (c’étoit le nom de la bonne mère-nourrice.) Hélas ! s’écria-t-elle, c’est le prince qui m’a réduite dans l’état où je suis. Vous me voyez, grand sultan, pénétrée de ma faute. J’ai, pour mon malheur, manqué aux ordres que vous m’avez donnés de ne jamais laisser la princesse seule avec le prince. Mais il est si insinuant,