Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/99

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ment de son départ s’approchoit. Il ne manquoit pas, dans toutes les conversations avec son épouse, de lui demander si elle auroit la cruauté de le laisser partir seul.

La princesse étoit fort embarrassée ; elle étoit tendrement attachée aux auteurs de ses jours ; mais elle adoroit son époux. La princesse avoit auprès d’elle sa mère-nourrice qui ne la perdoit pas de vue et qu’elle aimoit beaucoup. Elle demanda au prince s’il permettoit qu’elle l’emmenât avec elle, lorsqu’il auroit fixé son départ pour Siam. Le prince, qui ne désiroit que de le hâter, crut qu’il étoit nécessaire de mettre cette nourrice dans ses intérêts. Il lui promit qu’elle ne seroit jamais