Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/102

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si persuasif, que je n’ai pu refuser les différentes commissions qu’il m’a données… Et enfin, j’ai vu aujourd’hui ce que je n’ose vous dire. Le sultan comprit le reste, et n’en voulut point savoir davantage, il vit bien que la nature étoit plus puissante que toutes les précautions qu’on peut prendre pour prévenir ses effets. Il s’attendoit bien que sa fille ne resteroit pas à Malé, si le prince repartoit pour Siam ; mais il proposa à Almoladin de lui laisser, pendant deux ans, les deux jeunes époux après l’avoir instruit de ce qui s’étoit passé. Le roi de Siam ne put consentir à la proposition du sultan. Il lui donna des raisons si fortes et si puissantes, que le