Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/144

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

de même couleur, ainsi que les éléphans et les chameaux. Tous les habitans de Siam accompagnoient Noradin, et la princesse son épouse, et toute la cour. Ils vinrent au-devant du convoi à deux lieues de la ville. Noradin aimoit sa mère tendrement. Sa douleur étoit visible, et même excessive. Il étoit si changé et si abattu depuis quatre jours, que le roi, en le revoyant, recula de frayeur. Qu’avez-vous, mon fils, lui dit-il ? Que vous êtes changé depuis le peu de temps que je vous ai quitté !… Ah ! mon père, pouvez-vous le demander ? — Il ignoroit la conduite criminelle de sa mère. Quel cruel remède falloit-il employer pour