Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/145

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le consoler ? Almoladin ne vouloit pas redoubler la douleur de son fils, et l’accabler de confusion en lui dissimulant ce honteux mystère : il se contenta de lui représenter qu’il étoit père, qu’il étoit époux. Ces titres sont plus chers que celui de fils. Je regrette la reine, disoit-il, vous n’en doutez pas ; mais il faut respecter les décrets du destin. Ces paroles d’Almoladin le calmèrent un peu, et le temps acheva d’appaiser sa vive douleur. Son épouse étoit prête à mettre au jour le fécond fruit de leurs fidèles amours, et elle accoucha effectivement d’une princesse : Noradin en parut satisfait. Ô roi de Siam ! voici le moment qui va fixer ta destinée, te