Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/146

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voilà maître désormais de ton sort. Tu n’est point coupable, tu n’as jamais rien fait qui puisse un instant altérer ta réputation. Puisse un jour la Providence te récompenser de tes vertus, de ta sagesse et de tes travaux religieux ! Il laissa à son fils le temps d’essuyer les larmes qu’il répandoit sur la tombe de sa mère. Au bout de six mois, il lui fit part de son projet pour ce qui le concernoit. Mon fils, lui dit-il, je vous ai élevé pour régner un jour à ma place. Je vous ai laissé quelquefois entre les mains le pouvoir de commander à mon peuple, et je ne l’aurois pas mieux gouverné. Je vais donc quitter ma couronne, et la placer sur votre tête : c’est un dépôt