Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/153

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race ne montât jamais par la suite sur le trône. Voilà mes conditions et mes dernières volontés ». Les grands et tout le peuple fondirent en larmes à ce discours ; mais il falloit se soumettre aux volontés d’un roi tout-puissant, et qui n’avoit jamais pour but que le bien de ses sujets.

Noradin se jetta de nouveau aux pieds de son père pour le prier d’examiner la consternation et la douleur peintes sur tous les visages. Mon fils, lui répondit le roi en le relevant et en lui posant sa couronne sur la tête, puissiez-vous un jour inspirer les mêmes sentimens, les mêmes regrets, et je m’applaudirai des larmes que j’ai fait couler. Ô mon père ! reprit