Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/154

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le jeune prince, enflammé par la gloire et l’exemple d’Almoladin, que ce bandeau royal, dont vous ornez mon front, me soit arraché ignominieusement, si jamais je m’écarte de mon devoir envers mon peuple, et si je ne respecte en tout vos dernières volontés. J’ai appris à régner sous vos loix ; eh ! pourrois-je jamais devenir un tyran ? Je ne sais si vos sujets seront satisfaits par la suite de m’avoir pour leur roi, mais qu’il me seroit doux, en marchant sur vos traces, d’espérer de vous remplacer un jour.

À ces mots, tout le peuple ne put s’empêcher d’applaudir. Mon fils, lui dit le roi, ce suffrage de votre peuple vous prouve déjà sa