Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/155

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tendresse, et est d’un bon augure pour votre règne. Almoladin descendit du trône, et en regardant son peuple lui dit : Voilà maintenant votre roi. Tout le monde se jettoit à ses pieds, l’embrassoit. Almoladin ne pouvant tenir à ce spectacle, disparut. On s’en vengea sur Noradin, qui fut comblé de caresses. Sa candeur, sa jeunesse, son esprit, tout faisoit espérer que son règne seroit des plus heureux.

Almoladin ne parla plus de son départ. Il resta encore quelque temps à Siam pour voir agir son fils. Il se promenoit par-tout comme un simple citoyen. Quand il vit que son fils conduisoit bien le royaume, et que son peuple