Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/167

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même : Ce temple renferme un autre genre d’enchanteurs. Voyons et observons tout sagement. La porte du temple s’ouvrit, et le vieux Derviche sortit du temple accompagné de douze des siens. Ils avoient des barbes d’une longueur extraordinaire. Le jeune homme commença par ces paroles. « Grand prophète, l’amour me conduit à vos pieds : que dois-je espérer ; je suis un berger du hameau prochain, épris depuis long-temps des charmes de la belle Amynthe qui me dédaigne, et semble même soupirer pour un autre. Suis-je aimé ? suis-je haï ? » Le Derviche lui répondit sagement et avec un ton grave : « Jeune homme,