Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/203

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et il dit à Palmire qu’il falloit se soumettre aux décrets du sort ; qu’on ne pouvoit jamais éviter ce qui nous étoit préparé par le destin.

Almoladin voulut laisser agir son fils naturellement, sans même le recommander au Mandarin. Le voilà donc inconnu dans le royaume de Siam, et demandant au hasard du service. Les milices qui se faisoient de toutes parts, lui firent bientôt trouver de l’emploi. Il rencontra, en arrivant sur le port, un milicien qui venoit de tomber au sort. Sa douleur étoit remarquable. Il s’arrachoit les cheveux et se frappoit la tête. Il étoit au moment de se marier, et on le forçoit d’aller servir le roi. Le jeune