Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/204

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Palémon s’avança à lui, et lui dit : Que vous êtes heureux ! et vous vous plaignez ! que je voudrois être à votre place, lui ajouta-t-il ! à ces mots, le milicien le regarde ; il voit que c’est un paysan, quoi qu’il ait un air noble et important. Voulez-vous que je vous donne ma place, lui dit-il, puisque vous n’avez pas de maîtresse, et que vous paroissez désirer servir le roi. Voilà la bourse que mes parens viennent de me remplir. Je vous la donne ; venez bien vîte avec moi chez le commandant de la place, et je ne doute pas qu’il ne vous préfère à moi. Aussi-tôt Palémon le suivit avec une joie qui ne peut se rendre. Le commandant de la place resta étonné