Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/205

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en regardant ce jeune étranger. Il lui demanda son nom, son état. — Je me nomme Palémon. Corydas est mon père, et ma mère se nomme Palmire. Je suis fils de laboureur, et je suis du village de Galles. Je n’ai point l’usage des armes, mais j’ai la plus grande envie de servir le roi, et je me flatte qu’on sera content de moi.

Le commandant reconnut tant de mérite dans ce jeune homme, qu’il ne douta point que ce ne fût par la suite un de ses meilleurs guerriers. Il avoit cinq pieds cinq pouces, quoiqu’il n’eût que quinze ans. Un homme si jeune, si beau, et qui avoit débuté d’une manière aussi avantageuse, fit bien-tôt du bruit à Siam. Sa renommée par-