Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/222

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de la princesse, et elle sut l’augmenter en l’assurant que Palémon ne pensoit point à l’amour ; qu’il étoit né indifférent, et que la gloire seule avoit des charmes à ses yeux. Je crois que vous vous trompez sur son compte, lui dit la princesse ; je pense au contraire qu’il joint à l’art de la guerre l’art de vouloir charmer, et qu’il porte un cœur sensible et tendre. Je me rappellerai sans cesse le jour qu’il se présenta à mes yeux pour la première fois. Le bruit de ses exploits avoit frappé mes oreilles ; mon esprit en étoit saisi ; je ne pouvois croire qu’un jeune homme né sous le chaume eût produit un si grand homme. On ne m’entretenoit que de ses victoires, et l’on