Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/235

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quels que fussent son âge et son rang.

Les jeunes gens de Siam avoient besoin de cette école. Ils arrivoient chez les dames à toutes heures du jour en bottes, et le fouet à la main. Aussi indécens dans leurs propos que dans leur costume, ils ne parloient que de colifichets et de chevaux, affichant un mépris général pour toutes les femmes. Méchans sans esprit, petits-maîtres sans grâces, (car on ne distinguoit point par la coëffure et le vêtement l’homme de cour du commis-marchand) ils marchoient de ridicules en ridicules, et de vices en vices.

Le roi de Siam voulut donc élever l’âme de ses sujets, sur-