Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/236

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tout des courtisans, qui étoient plus corrompus que les autres, et dégénéroient même déjà en bassesse et en lâcheté. Il n’avoit qu’un héros dans son royaume, et ce héros, à qui portoient envie tous ces hommes corrompus, sortoit des mains de la nature, quoiqu’issu du sang des rois.

Enfin, le jour du premier tournois arriva. Tous les grands de la cour entrèrent en lice ; mais le jeune Palémon fut vainqueur de tous. Il fut donc encore de nouveau couronné par la princesse. Quel nouvel empire Palémon ne prit-il pas dans son cœur ! On ne parloit que de lui ; on ne louoit que sa personne, sa vaillance, son intrépidité, ses grâces,