Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/237

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sa jeunesse et son esprit. L’envoyé secret du grand Mogol fut témoin de tous ces hommages publics rendus à Palémon. Il se transporta le lendemain chez ce héros admirable. Déjà cet envoyé étoit connu à Siam : on observoit sa conduite, ses actions ; on suivoit ses pas, ses démarches, et on ne manqua point de dire au roi qu’il s’étoit rendu chez Palémon, et qu’il étoit resté au moins trois heures renfermé avec lui dans son cabinet. Le roi n’en prit aucune défiance ; il connoissoit trop les sentimens de son héros, pour le soupçonner de quelque affreux complot. La princesse ne pouvant plus contenir son amour, chargea sa confidente de déclarer