Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/239

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cœur ! La princesse, dit alors Palémon, ne vous a-t-elle chargée de rien pour moi ? vous a-t-elle ordonné de me faire cet aveu ? est-ce là le motif de la lettre que vous m’avez écrite ? Cette confidente, pressée de la sorte, ne put se dispenser de découvrir au héros les sentimens de la princesse, sa situation et son amour pour lui.

Palémon fut transporté. Sa gloire, son élévation, tous ses avantages, étoient moins intéressans à ses yeux, moins flatteurs que cet aveu. Il ne savoit que répondre au discours de la confidente ; mais tandis qu’il dissimuloit ses sentimens, l’envie et la jalousie fermentoient dans tous les cœurs. On chercha les moyens