Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/240

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les plus adroits et les plus naturels qui pouvoient le rendre coupable aux yeux du roi. L’entrevue de l’ambassadeur chez Palémon, à l’insu de Noradin, pouvoit aisément le faire suspecter ; et ce moyen eut tout l’effet que les courtisans pouvoient désirer. Le roi, frappé de cette nouvelle, projetta de s’en faire instruire plus particulièrement ; il donna des ordres pour qu’on épiât la conduite de Palémon, ainsi que celle de l’ambassadeur, et qu’on vînt l’avertir sur-le-champ, lorsqu’il seroient ensemble. Palémon, non-seulement étoit un guerrier noble, intrépide et généreux, mais il possédoit encore une philosophie digne de l’admiration de tous les