Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/241

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hommes, que peu connoissent, et que peu observent encore plus rarement.

La proposition de l’empereur, qui lui offroit sa fille, et les instances de l’ambassadeur pour cet hymen, n’avoient point inspiré de vanité à son âme, trop grande et trop élevée pour aller s’en vanter auprès du roi de Siam. Peut-être cet aveu auroit fait ouvrir les yeux au monarque sur le compte de sa fille en faveur d’un héros si recommandable. Palémon étoit persuadé qu’il étoit le fils d’un laboureur ; mais en n’oubliant point son origine, il ne pouvoit s’empêcher d’adorer la princesse. En vain il se représentoit l’obscurité de son rang ; sa