Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/242

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flamme triomphoit toujours, et rien ne pouvoit le contraindre à étouffer ses sentimens. Il résolut même de les déclarer au roi, et en cas de refus de la main de sa fille, d’aller finir ses jours dans le paisible asyle où il avoit laissé son père et sa mère. L’ambassadeur voyant de son côté que toutes ses propositions avoient été inutiles et rejettées, se détermina à écrire à Palémon, en lui demandant un rendez-vous. Cette lettre étoit conçue en ces termes :

« Je suis venu à Siam sous le prétexte de proposer la paix à votre roi, mais ma démarche a pour but d’exciter la guerre. Si vous devenez l’allié de mon maître, il vous donne sa fille