Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/59

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examiner si elle ne voyoit point arriver de vaisseaux du côté de Siam : je l’entendois m’adresser ces paroles : Ô mon prince ! ô cher Almoladin ! pourquoi m’avez-vous laissé votre portrait ? n’étois-je point assez malheureuse d’avoir à pleurer mon amant ! Ah ! je pleure encore davantage votre absence. — Une autre fois, j’arrivois dans cette île : je me voyois uni avec elle ; seuls dans ces déserts avec le vieux Palémon, nous coulions des jours heureux et tranquilles. Ces doux tableaux viennent souvent se représenter à mes yeux. Il est nécessaire que je sorte de cette cruelle incertitude, Palmire habite-t-elle encore ces lieux tristes et solitaires ? Des infortunées, comme