Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/77

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

seroit enchanté de le revoir, de lui présenter son fils, mais qu’avant de conclure, il vouloit examiner et juger si le prince et la princesse se convenoient mutuellement. Il ajouta qu’il ne vouloit point suivre l’exemple de tous ses égaux ; que ce choix étoit plus important qu’on ne le pensoit ; que ce n’étoit point la politique qu’il falloit consulter, ni les intérêts des deux couronnes ; qu’il s’agissoit du bonheur de deux êtres. Les sujets, disoit-il, sont plus heureux que leur souverain. Nous avons en main tout pouvoir, hors celui de satisfaire notre cœur et notre penchant : hélas ! notre bonheur rejaillit sur nos sujets, mais aussi le désordre et la désunion de