Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/87

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bonheur de vous voir encore. Le roi de Siam et son fils reconnurent que la jeune personne étoit la fille du sultan. Quelle fut la surprise du sultan à son tour quand il reconnut Almoladin son bienfaiteur, celui qui l’avoit remis sur le trône. Il se douta bien que c’étoit son fils qui avoit sauvé sa fille ; et, sortant brusquement, il renversoit tout ce qui s’opposoit à son passage, et vola au-devant du roi de Siam. Ces deux souverains s’embrassèrent avec une tendresse inexprimable. Ah ! mon père, dit Noradin, vous m’avez caché que c’étoit à Malé que vous me conduisiez, et que le sultan, votre ami, avoit une fille si intéressante. J’avois mes raisons, lui