Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/88

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répondit Almoladin, pour en agir ainsi ; et cette surprise est cent fois plus intéressante à vos yeux que si je vous avois découvert mon projet.

Le sultan reconnut la sagesse du roi de Siam, et il comprit, par ces paroles, qu’il vouloit donner au prince le temps d’étudier le caractère de sa fille, et ne point contraindre ses sentimens.

Ces deux pères se comprirent d’un coup d’œil, la princesse avoit déjà quinze ans, et Noradin n’en avoit que douze. Cette disproportion d’âge ne paroissoit point. Le prince Noradin étoit robuste, et formé comme un jeune homme de seize ans.

Almoladin s’applaudissoit en