Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/94

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

fices pour rendre les dieux propices à cette auguste alliance, et les remercier de la faveur qu’ils lui faisoient de permettre que sa fille fût unie à un grand prince, au fils d’un roi si puissant et si sage. La princesse ne cessoit de demander pourquoi toutes ces cérémonies se préparoient. Enfin, le jour fixé arriva : on tira le canon dans toutes les îles voisines ; elles se répondirent les unes aux autres ; ensuite, pendant une demi-heure, elles tirèrent ensemble. Les gardes du sultan vinrent en habit de cérémonie chez le roi Almoladin, ayant à leur tête le premier ministre pour lui annoncer qu’on n’attendoit plus que lui et le prince pour se rendre au temple.