Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/95

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Noradin sauta de joie, et dit avec esprit à son père : Je m’en étois douté au premier coup de canon. Je vais donc épouser la princesse. Ô mon père ! vos surprises sont toujours admirables, mais celle-ci est la plus chère que je puisse éprouver, de ma vie, de votre tendre amitié. Il se jetta au col de son père, et le dévora de caresses. Ils se rendirent ensemble dans l’appartement du sultan, ensuite ils passèrent dans l’appartement de la sultane. Le prince vola au-devant de la princesse. Madame, lui dit-il, vous ne vous attendiez pas, peut-être, que je deviendrois aujourd’hui votre époux. La jeune princesse baissa les yeux : une aimable rou-