Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/96

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geur animoit ses traits et relevoit l’éclat de sa beauté. Le sultan demanda à la princesse si la proposition de Noradin lui déplaisoit, et l’assura qu’il n’entendoit point forcer ses vues. La princesse embarrassée à ces questions, répondit qu’elle ne croyoit pas qu’il y eût un prince plus aimable, et qu’elle étoit satisfaite de l’avoir pour époux, si toutefois il demeuroit avec elle auprès du sultan et de la sultane. Volontiers, lui répondit son père, et vous verrez que, dans quelques années, votre devoir ne vous répugnera pas, et que vous irez avec plaisir régner à Siam avec votre époux. À ces mots, Noradin fit un mouvement de tête malin, et qui donnoit à