Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/98

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ouvrit les portes du temple ; on lâcha une quantité prodigieuse d’oiseaux. Leur ramage, les cris du peuple, le son des instrumens, les voix les plus mélodieuses, les tambours, les trompettes et le canon qui se mêloit à ce bonheur parfait, produisoient une harmonie admirable. Jamais on n’en avoit entendu de plus touchante ; c’étoit un enthousiasme général, et l’on tira les meilleurs augures de cet hyménée. Les fêtes durèrent trois semaines à Malé. Toute l’île étoit illuminée de lanternes de toutes les couleurs. On avoit prévu à tout pour cet hymen ; mais on n’avoit point prévu qu’il ne falloit jamais laisser le prince seul avec la princesse. Noradin sentoit que le mo-