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LA SOCIÉTÉ MOURANTE

acquis que sa personnalité n’est que le produit de ces forces.

Après avoir constaté ces faits, certains savants, dont le chef reconnu est M. C. Lombroso, ont voulu établir l’existence d’un type criminel. Ils se sont appliqués à rechercher les anomalies qui pouvaient caractériser le type qu’ils ont la prétention de reconnaître, et, après avoir bien ergoté sur le type par eux créé, ils concluent à la répression énergique, à l’emprisonnement perpétuel, etc. — L’homme agit sous l’influence de causes extérieures à lui, il n’est donc pas responsable de ses actes ? les savants le reconnaissent, et ils concluent à la… répression !

Nous aurons l’occasion d’expliquer ci-après cette contradiction, examinons pour le moment les principales anomalies signalées par les criminalistes comme caractéristiques de criminalité :

Anciennes blessures ;

Anomalies de la peau ;

Anomalies des oreilles ou du nez ;

Tatouages.

Il y en a bien d’autres qui ne nous semblent pas avoir un plus grand rapport, que celles ci-dessus, avec la mentalité de l’individu, mais notre ignorance en anatomie ne nous permet pas de les discuter à fond. Contentons-nous de celles que nous venons d’énumérer.

Les blessures : Il est bien évident qu’un individu