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LA SOCIÉTÉ MOURANTE

ment dans leur travail, on cherche d’autres combinaisons. Le commerce et la finance sont encore des moyens licites, acceptés par la loi, donnant d’énormes bénéfices lorsqu’ils sont faits en grand, mais auxquels on ajoute, lorsqu’on ne peut le faire qu’en petit, des procédés qui vous permettent de marcher entre les plates-bandes du code, quitte à les piétiner un peu lorsqu’on peut le faire sans se laisser prendre. La fraude et la tromperie sont des auxiliaires très utiles qui vous permettent de décupler vos bénéfices.

Pour ceux qui ne peuvent opérer dans ces conditions, il y a encore une ressource : l’exploitation de la crédulité humaine, l’escroquerie et autres moyens analogues. Plus bas encore, le vol brutal, avéré, et l’assassinat. Selon les ressources dont on dispose, selon le milieu où l’on a grandi, on met en œuvre l’un des moyens que nous venons d’énumérer, ou bien on les combine ensemble, afin d’échapper le plus longtemps possible aux sévérités du code qui est censé défendre la société.

Misère et souffrance, voilà le lot des travailleurs ; jouissances de toutes sortes et oisiveté à ceux qui, par force, ruse ou par droit de naissance se sont fait leurs parasites.


C’est comme la solidarité ! comment voulez-vous que les individus ne s’entredéchirent pas, quand ils en sont à se demander comment eux et les leurs