Page:Grenet, Mémoire sur les moyens de conserver la pomme-de-terre sous la forme de riz ou vermicel, 1794.djvu/10

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moule ; la poignée E est posée en travers comme celle d'une béquille.

Après avoir mis dans cet instrument et jusques à l'entonnoir des pommes-de-terre ou entières, ou écrasées grossièrement, vous y présentez le piston que vous faites entrer ; le bout opposé du cylindre fermé de son bouchon, posant à terre sur une feuille ou caisse de papier, vous appuyez fortement le piston, de vos deux mains, et la pesanteur de votre corps à demi-courbé comprimant les pommes-de-terre, les oblige de sortir par tous les trous de cette filière, en sorte que cinq à six de ces racines se trouvent divisées en un instant sous la forme de vermicel. Il est inutile de nettoyer, à chaque coup de piston, les parois du cylindre ; les nouvelles pommes que vous y introduirez feront tomber les vermicels qui peuvent y rester attachés. Si le piston se renfloit par l'humidité et qu'il fût difficile à retirer, on peut le diminuer avec un morceau de verre.

Il faut ensuite avoir soin d'étaler légèrement avec une pointe de fer, la pâte filiérée qui s'est accumulée au bas de cet instrument, pour la porter également dans toutes les parties de la caisse ; c'est l'opération d'un moment.

Ce cylindre, construit d'un plus grand diamètre, débiteroit sans contredit davantage ; mais, outre que, dans la proportion qui lui a été donnée, il est, à peu de chose près, la mesure de ce que doivent contenir les caisses, c'est qu'il y auroit progressivement plus de résistance pour le faire mouvoir à la main. Le diamètre des trous et leur nombre, plus ou moins,