Page:Grenet, Mémoire sur les moyens de conserver la pomme-de-terre sous la forme de riz ou vermicel, 1794.djvu/11

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
( 9 )

est encore une chose à considérer ; car, ou ils augmentent cette même résistance, ou ils la diminuent. Les trous plus forts feroient agir cet instrument avec plus de facilité, mais les vermicels qui en sortiroient sécheroient plus difficilement, et il leur faudroit aussi plus de tems pour revenir dans le bouillon. J’estime donc qu’il vaut mieux avoir un peu plus de peine, et obtenir un riz ou vermicel plus fin.


Dessication des pommes-de-terre sur un poële.


Les Citoyennes économes peuvent, dans leur hiver, s’occuper de la dessication de plusieurs boisseaux de pommes-de-terre, en mettant les caisses, tant sur la, tablette du poêle, que dessous en place du cendrier : cet endroit est celui où elles sèchent le plus promptement. On peut aussi mettre des caisses autour de ce même poêle, de manière qu’elles puissent se ressentir d’une portion de sa chaleur ; il faut ensuite avoir l’attention de les changer de place, de tems à autre, pour accélérer l’évaporation de l’humidité qui se forme en dessous, et pour leur en substituer d’autres, lorsque le vermicel est à moitié sec ; et quand il a été saisi par une première chaleur, il est bon de le remuer quelquefois avec un petit rateau de bois, dont les dents doivent être espacées d’un pouce, ce qui avance de beaucoup la dessication, et cette sujétion du déplacement des caisses (7) peut être l’amusement d’un vieillard comme celui d’un enfant de douze ans.

Une chose à laquelle il faut bien prendre garde, c’est de de faire cuire de pommes-de-terre que la