Page:Grenet, Mémoire sur les moyens de conserver la pomme-de-terre sous la forme de riz ou vermicel, 1794.djvu/24

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la proportion de 17 livres[1] sur 40 livres de farine de froment. Il fait aussi, avec cette poudre, d’excellens potages ou purées au bouillon gras ou maigre ; enfin il ajoute que sous quelque forme qu’on l’emploie, elle fournit un aliment aussi sain que pourrissant.


Résumé de toutes ces expériences.



De tous ces procédés et expériences, on doit en conclure que la dessication de la pomme-de-terre est praticable, 1°. par sa cuisson a la vapeur de l’eau ; 2°. par sa division ensuite en plus petites parcelles possible, n’importe par, quel moyen ; 3°. par la multiplication des surfaces de ces mêmes parcelles étalées sur des caisses de papier ou des claies ; 40. par la chaleur naturelle de l’atmosphère à l’air libre ou au soleil, quand le tems le permet ; 5°. par la chaleur artificielle, des poêles, fours, étuves : tous les autres moyens ne sont, à ceux-ci, que des ramifications ou extensions. Enfin tout s’accorde à prouver que cette substance peut se conserver longtems ; qu’elle est saine, et qu’elle peut de suite nous procurer un aliment pour nous substanter. Les préjugés contraires ne peuvent plus subsister d’après des faits aussi incontestables. également du pain avec de la pulpe de pomme-de-terre fraîche, qui ne coute aucun frais de dessication ni de mouture. Cette farine, selon moi, est bien plu profitable en potage, gelée ou salep : du moins je le crois.

  1. Ces 17 livres, dit cet auteur, représentent environ 55 livres de pulpe non-desséchées, dont les deux tiers se perdent par la dessication.