Page:Grenet, Mémoire sur les moyens de conserver la pomme-de-terre sous la forme de riz ou vermicel, 1794.djvu/33

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NOTES.
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(1) C’est au sein du Lycée des Arts, établi à Paris, où l’on a présenté d’abord les découvertes et perfections les plus intéressantes, entr’autres, la refonte du vieux papier Imprimé ; — la nouvelle culture de la soie, au moyen de laquelle on peut faire, par an, trois éducations de vers dans les départemens du nord aussi bien que dans ceux du midi, avec les muriers noirs et blancs ; — la colle forte faite avec des os ; — les Inscriptions inaltérables scellées sous verre fondu ; — le flintglass des Anglais, que nous appelons en France crystal pesant ; — leurs aiguilles, — rubans glacés ; — le riz de pomme-de-terre ; — le crible d’épine, mécanique aussi simple qu’ingénieuse pour nettoyer le blé, &c. &c… Il n’est pas dans ce directoire, dont nous devons l’établissement au C. Desaudray, jusqu’au plus petit objet qui n’y soit accueilli quand on le soupçonne de quelqu’utilité publique, comme les cendres de marrons d’Inde qui, soumis aux expériences des membres de ce Lycée est rendu, en potasse, près des deux tiers de leur poids[1].

(2) Cette remarque intéressante nous découvre de quelle main nous vient ce nouveau bienfait. « Quand on réfléchit, dit Dransy, que les années les moins riches en grains, sont extrêmement abondantes en pommes-de-terre[2], on ne peut qu’être surpris et même scandalisé que dans beaucoup de cantons les plus propres à cette production, il règne encore de la défiance à l’égard de ce dédommagement dont il ne tiendroit qu’à nous de profiter. Cette plante ne craint ni la grêle, ni le vent, ni la coulure, ni les autres accidens qui arrivant à nos champs, à nos vergers ; elle se plante après toutes les semailles, et se récolte après les moissons… »

  1. Si, sur cette nomenclature partielle des rapports faits au Lycée, on desiroit avoir des renseignemens plus étendus, Il faudroit s’adresser directement à 1’administration générale, rue de la Sourdière, cul-de-sac de la Corderie.
  2. On ne dit pas pour cela que les années les plus fertiles en blé le sont moins en pommes-de-terre, car celle où nous sommes prouveroit le contraire.