étant un objet de subsistance mérite dans ce moment sur-tout la plus sérieuse attention.
Si mes procédés de dessication de la pomme de terre conviennent à quelques citoyens ; qu’ils se les approprient, qu’ils en fassent usage. La publicité que je provoque n’est pas pour donner à cette découverte plus d’importance qu’elle ne mérite, car l’exagération qui s’écarte toujours du sentier de la vérité, est ce que j’abhorre le plus ; mais c’est afin que ces mêmes procèdes ne puissent être concentrer exclusivement entre les mains de capitalistes ou spéculateurs avides qui, sur-tout pour les objets de subsistance, calculent ordinairement leur intérêt sur la misère et les besoins du public ; et certes, ce n’est pas pour ces sortes de gens que j’ai travaillé et écrit. Cette publicité établissant une sorte de concurrence et d’émulation pour quiconque voudra fabriquer le riz de pommes de terre, soit pour sa propre consommation, soit pour le commerce, éloigne mes appréhensions à cet égard, et la tâche que je me suis librement et volontairement imposée envers la société se trouve remplie. Je me ferai en outre un plaisir de démontrer chez moi l’usage de ma mécanique pour quiconque voudra la mettre en pratique. Au reste le Comité de Salut public m’ayant depuis peu renvoyé devant la Commission d’Agriculture et des Arts pour y répéter mes expériences ou les perfectionner, j’en ferai par suite imprimer les résultats.
(1) [1]
- ↑ On peut, malgré la saison actuelle, recommencer cet expériences, par une gelée artificielle.
fois, et qui ont été même répétées(1), ne laissent aucun doute sur leur succès. Que de pommes de terre n’auroient pas été perdues et jettées dans les rues et sur le fumier, si l’on eût suivi ce simple procédé qu’il est bon de propager !
