Page:Grenier - La Mort du Juif-errant, 1857.djvu/135

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
▬ 122 ▬

Jamais ravissement de saint dans le martyre,
Enthousiasme ardent de poète en délire,
Ivresse de l’amour et de la volupté,
N’ont empreint un mortel d’une telle beauté !

L’orage avait cessé ; l’aurore tout en larmes
Dissipait dans le ciel les dernières alarmes :
Et ses premiers rayons au bord de l’Orient
Semblaient promettre au monde un jour pur et riant.
Le soleil vint ensuite et monta dans sa gloire.
Au sortir d’une nuit si terrible et si noire,
La terre, à ses rayons, se ranimant un peu,
Se livrait tout humide à ses baisers de feu.
Partout, aux flancs des rocs, sur les monts, dans les plaines.