Page:Grenier - La Mort du Juif-errant, 1857.djvu/25

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Accouraient se coucher sur l’herbe en rangs pressés.
Dans le fond du vallon les troupeaux et le pâtre
Cheminaient sous des flots de poussière blanchâtre
Que le vent dispersait en léger tourbillon ;
Le laboureur quittait en hâte son sillon ;
Les oiseaux regagnaient leur nid, et solitaire
L’aigle du haut du ciel cherchait au loin son aire.

Seul dans l’anxiété de la terre et des cieux,
Un voyageur montait, calme et silencieux,
Le sentier verdoyant qui va de pente en pente,
Et du fond du vallon jusqu’aux chalets serpente.
Quand il fut à deux pas, un salut de la main
M’indiqua qu’il voulait poursuivre son chemin ;
Mais moi : « Tu viens à temps pour éviter l’orage,