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NOTICE SUR GRISIER.

Notre ange est au ciel, écrivait Elisabeth. Nicolas devenait rhérilier du sceptre de son frère ; Constantin avait renoncé au trône. L’amour de la princesse de Lowicz , l’intérêt de la Russie, dont il confiait les destinées aux vertus et aui talents de son auguste frère, avaient amené cette renonciation, quand Grîsier, rentrant dans Pétersbourg, retrouva les honorables relations que son talent et ses qualités lui avaient ménagées. S. A. 1. le prince de Wurtemberg, frère de S. M. l’impératrice mère, honorait de sa bienveillance noire professeur. Grisier dut aux bontés de S. A. I. son grade dans le corps impérial du génie.

Tous les exercices lui étaient familiers ; sa réputation de bon nageur était parvenue aux oreilles du prince de Wurtemberg. Jaloux d’apporter dans le régime militaire des modifications utiles, S. x. I. pria Grisier, au nom du pays qui l’avait si bien accueilli , de lui former quelques bons nageurs. Aussi dévoué que désintéressé , le professeur accepta, mais à la condition unique d’en* seigner sans récompense pécuniaire. S. A. I.se rendit à ses instances. Grisier donna les plans d’une école de natation, forma les premiers sujets ; et l’établissement magnifique, en pleine activité aujourd’hui, sur la Neva, doit sa création à un maître d’armes. Nul doute que si l’on rappelait a Tempereur le nom du fondateur de ce gymnase, S. M. 1. ne se souvint de la promesse du prince son oncle (1). (1) Le fils de S. A. I. le prince de Wurtemberg, dont Grisier eut Dionneur d’otrc le professeur, a conservé toute sa bienveillance pour son ancien mattre. A la solliciUilion do Grisier, il a daigné choisir pour professeur du prince son fils [peiit-flls de î ?. M. le Hoi des lTan( ;ais), Eugène Grisier, neveu de notre professeur.