Page:Guiraud - De la vaccine.djvu/42

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

cette impuissance, en nous faisant remarquer que les bêtes ovines vaccinées, n’ont jamais de symptômes généraux, jamais de fièvre, mais bien une affection toute locale dont la spécificité est incapable par elle-même d’exercer une influence sur d’autres régions que celle où existe son siége.

On a prétendu que la vaccine pouvait préserver l’espèce canine de la maladie qui lui est particulière. Le docteur Sacco, de Milan, a vacciné 250 chiens, et un seul, dit-il, a succombé à l’affection ; ce qui ferait supposer, et que l’inoculation a parfaitement réussi, et que la vaccine a produit un effet préservatif. Sacco va plus loin encore. Il dit avoir pris sur un chien gravement affecté de la maladie, la mucosité fétide qui coulait de son museau, les larmes qui s’échappaient de ses yeux, en avoir fortement frotté le museau de deux chiens préalablement vaccinés, sans avoir pu faire développer sur eux la maladie qui les assiége. Il répéta la même expérience sur deux autres chiens, mais cette fois les résultats qu’il obtint furent différents, car ces sujets d’expérience contractèrent la maladie, néanmoins avec des apparences plus bénignes que celle du chien qui avait servi à la leur communiquer.

Qu’il nous soit permis de douter de la contagion de la maladie de l’espèce canine, et plus encore de la faculté préservatrice de la vaccine à son égard.

Le docteur Valentin dit avoir toujours reproduit la vaccine sur les jeunes chiens, par l’inoculation du vaccin sous le ventre, aux cuisses, au fourreau ou aux mancelles ; ce qui tendrait à prouver le développement de la vaccine chez le chien.