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CHAPITRE V
PRINCIPALES HYPOTHÈSES MÉTAPHYSIQUES QUI REMPLACERONT LES DOGMES


(SUITE)


NATURALISME IDÉALISTE, MATÉRIALISTE, MONISTE




I. — Naturalisme idéaliste. — Diverses formes de l’idéalisme. — Forme subjective. — Forme objective. Toute existence ramenée à un mode d’existence mentale. — Valeur de l’idéalisme pour le sentiment religieux. — Forme la plus plausible du naturalisme idéaliste d’après un philosophe contemporain : possibilité d’un progrès universel fondée sur la spontanéité radicale des êtres et sur l’ « idée de liberté. » — Conciliation du déterminisme et de l’idée de liberté. — L’idéalisme moral comme substitut possible du sentiment religieux, qui devient le sentiment de la dépendance de l’univers par rapport à la « volonté du bien. »
II. — Naturalisme idéaliste. — Difficulté de définir le matérialisme absolu. — La matière, l’atome. Les atomes tourbillons. — L’hydrogène. — Nécessité d’élargir le matérialisme en introduisant dans l’élément primordial la vie et le germe de la pensée. — Dernière notion qui envahit le matérialisme : idée d’infini en grandeur et en petitesse.
III. Le naturalisme moniste et la destinée des mondes. — Évolution des systèmes contemporains vers le monisme. — En quel sens vraiment scientifique on peut prendre ce système. — Le monde conçu comme un seul et même devenir, une seule et même vie. — Les deux formules scientifiques de la vie. Que le progrès consiste en la fusion graduelle de ces deux formules l’une dans l’autre. — Comment la moralité et la religiosité sortent naturellement de la vie, sans qu’il soit besoin de faire appel à une finalité primordiale. — Espérances métaphysiques et morales qu’on peut fonder sur le monisme scientifique, relativement à la destinée des mondes et de l’humanité. — Faits qui paraissent s’opposer à ces espérances. — Idée décourageante de la dissolution, qui semble liée à celle de l’évolution. Ce lien est-il absolument nécessaire et démontré ? — Ressources diverses de la nature pour perpétuer les combinaisons les mieux réussies. Rôle de l’intelligence, du nombre, du temps et de l’espace. — Le calcul des probabilités. — L’éternité a parte post est-elle une raison de découragement ou d’espérance. — Existence probable d’êtres pensants dans les autres mondes : nos frères planétaires. — Possibilité d’êtres supérieurs à l’homme. Ce que la science peut conserver de l’idée religieuse des « dieux. » — Hypothèse d’une conscience inter-cosmique et d’une « société universelle. »
IV. — La destinée de l’homme et l’hypothèse de l’immortalité dans le natura-