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Ajoutons tout de suite quelques détails pour ainsi dire techniques, qui pourront sembler futiles à certains lecteurs, mais qui pourtant ont leur importance bibliographique.

« Les successeurs de M. Sallo, dit Camusat, ont encore ajouté quelques enjolivements au plan que ce père de tous les journaux avait suivi, et par ces changements nécessaires ils les ont portés peu à peu au point de perfection où nous les voyons aujourd’hui. Par exemple, on ne mettait point dans les premiers journaux le nom des libraires chez lesquels les livres dont on parlait avaient été imprimés ; ce qui n’eût pas laissé d’avoir sa commodité, puisque, le but d’un journal étant, en partie, d’indiquer quels ouvrages méritaient d’être achetés, il fallait en même temps marquer où ils se trouvaient. M. de Sallo le comprit bien, et avertit à la fin de son septième journal que cela se pratiquerait à l’avenir ; mais il ne tint pas sa promesse, du moins à l’égard des imprimeurs étrangers. Il était réservé à M. Cousin, et à ceux qui lui ont été subrogés dans son emploi de journaliste, de suivre constamment cet usage. »

M. de Sallo avait également négligé de spécifier le format des ouvrages dont il rendait compte ; c’est l’abbé Gallois qui en établit l’usage. « Mais, remarque Desmaizeaux à ce sujet, parce qu’il ne servait pas de beaucoup de savoir qu’un livre était