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souvent sollicité, reprit ses idées de journal littéraire, et commença la publication d’une Bibliothèque choisie, dont il donna vingt-sept volumes, plus un volume de tables. Il avait quelque peu modifié son plan : il ne se bornait plus aux livres nouveaux, il s’était proposé de donner indifféremment des extraits des livres anciens et modernes, suivant qu’ils lui tomberaient sous la main ou que son goût l’y porterait, et il s’est plus particulièrement attaché aux livres anglais, ne s’occupant que rarement des ouvrages français, « que tout le monde, disait-il, pouvait lire et entendre aussi bien que lui. » Le dernier volume de la Bibliothèque choisie est de 1713.

L’année suivante, le laborieux critique en entreprit une troisième, sous le titre de Bibliothèque ancienne et moderne, pour servir de suite aux Bibliothèques universelle et choisie. Cette nouvelle Bibliothèque forme vingt-neuf volumes, y compris un volume de table. C’est donc un total de 80 volumes de journaux produits par cette infatigable plume, indépendamment d’une multitude d’ouvrages, quelques-uns très-considérables, dont les curieux trouveront la liste dans le P. Niceron[1].

La Bibliothèque universelle paraissait tous les mois en un petit cahier ; la Bibliothèque choisie deux fois d’abord, puis trois fois par an ; la Bi-

  1. Mémoires pour servir à l’Histoire des Hommes illustres, t. xl.