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même annoncé et attendu depuis près de six mois, et il avait cru pouvoir raisonnablement espérer qu’il lui serait permis d’exécuter par la voie légitime, sous les yeux de l’autorité et avec tout le soin et l’attention qu’on doit attendre d’un écrivain jaloux de son honneur, ce que M. l’abbé D. F. exécute sous le masque, de la manière du monde la plus négligée, au mépris d’un arrêt du conseil de S. M. T. C. qui l’a condamné au silence. Mais après plus de cinq mois d’attente il lui fut répondu « qu’il était trop jeune pour entreprendre un ouvrage tel que celui qu’il proposait, et que d’ailleurs les ouvrages de cette espèce ne faisaient qu’entretenir l’ignorance. »




FRÉRON


Lettres sur quelques écrits de ce temps. — L’Année littéraire.


Fréron, comme nous l’avons vu, fit ses premières armes sous l’abbé Desfontaines ; il s’était attaché de bonne heure à ce célèbre critique avec lequel il rédigea les Observations et les Jugements, et il en demeura jusqu’au bout le lieutenant le plus courageux et le plus dévoué ; il conserva même à sa mémoire une fidélité et une reconnaissance dont les exemples, en pareil cas, sont assez rares.

Peu de jours après la mort de Desfontaines, il écrivait à Lefranc de Pompignan :